Brigitte Barèges (UMP) : l'abject comme stratégie

Publié le par Gauche Unitaire 82

La députée-maire de Montauban a tenu à l'Assemblée nationale des propos homophobes ignobles

 

Correspondance particulière.

La députée-maire de Montauban, membre par ailleurs du Bureau national de l'UMP et de la Droite populaire, récidive dans la tenue de propos révoltants et provocateurs.  Au sein même de l'institution républicaine, à savoir  l'Assemblée nationale où les députés réunis en commission examinaient mercredi un projet de loi visant à autoriser le mariage homosexuel, Brigitte Barèges s'exclame, « et pourquoi pas avec des animaux ? » Ne pouvant nier ses propos, Brigitte Barèges les place sur le compte de « la maladresse » dans « un contexte de dérision et une rhétorique délibérément provocatrice ». C'est affligeant et n'atténue en rien l'indigne dans la bouche de cette habituée des agressions verbales et politiques en tout genre.

Sa déclaration a provoqué un tollé, obligeant le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a réagir contre ces mots « inacceptables » qui « ne reflètent en rien une quelconque position de l'UMP ». Les condamnations sont unanimes de la part des partis et élus de gauche (PS, PRG, Verts, PCF). Dans un communiqué, le PCF se dit révolté « par la persistance des préjugés, de la discrimination et de l'homophobie, y compris parmi les élus de la République ». Il demande que cesse l'impunité devant les attitudes homophobes. Il insiste sur l'urgence d'autoriser le mariage des couples homosexuels.

Depuis son élection à la municipalité en 2001, Brigitte Barèges use et abuse de ces  procédés populistes qui attisent la division afin d'établir des ponts avec le FN. Ce ne sont pas des dérapages mais une stratégie électoraliste abjecte et délibérée. N'avait-elle pas déjà déclaré dès 2002 que dans le cas d'un duel Jospin/Le Pen, elle n'aurait pas appelé à voter Jospin. Sa politique de privatisation incessante des services publics sur Montauban s'accompagne de déclarations et d'actes provocants. Comme ses arrêtés contre les enfants mineurs en centre ville, son souhait de supprimer les allocations aux parents d'enfants absents à l'école ou délinquants, ou son interdiction d'inscrire à l'école les enfants de sans-papiers...

 

Alain Raynal     

 

 

 

 

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COMMUNIQUÉ DE MONTAUBAN CITOYENNE

 

 

 

 

Quand Mme Barèges  laisse entrevoir sa véritable personnalité, on est choqué par ce qu’elle révèle.

 

 Au cours d’un débat sur un projet de loi autorisant le mariage des homosexuels, elle a dit « et pourquoi pas des unions avec des animaux ? ou la polygamie ? »

Mme Barèges s’excuse en parlant de plaisanterie maladroite et dénie être homophobe. Mais elle devrait savoir qu’à manier couramment l’ironie et le mépris des opposants comme elle le fait si souvent, en particulier au conseil municipal, le risque est d’aller trop loin.

Il n’empêche qu’après un tel « dérapage », Mme Barèges n’est pas la mieux placée pour parler de morale, de respect de l’autre, de défense des minorités, ou autres combats humanistes.

Le pire, c’est que ces paroles ne font que prolonger des actes nombreux qui révèlent le fond d’une pensée orientée vers la droite extrême et l’intolérance : refus d’inscription scolaire des enfants de sans papiers, défense des procédures d’expulsion des étrangers, soutien au projet de sanction financière des parents d’enfants délinquants, arrêtés municipaux contre les mineurs, répression en tout genre…

Mme Barèges, la morale comme l’humanisme ne se divise pas, et nul ne s’honore à vouloir rivaliser avec Madame Le Pen. Rappelons que la devise de la France n’est plus depuis 60 ans « Travail, famille patrie », mais « Liberté, égalité, Fraternité » à laquelle on ajoute volontiers « laïcité ».

 

A Montauban, le 26 mai 2011

Publié dans TARN ET GARONNE

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