L'austérité en Grèce et en Espagne plonge des milliers d'enfants dans la faim : merci l'Europe !

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Par Andrée OGER

 

Image de la pauvreté en Grèce

Pauvreté en Grèce

10% des écoliers grecs de l'enseignement primaire et secondaire souffrent de ce que les professionnels de la santé publique appellent « l’insécurité alimentaire », rapporte le New York Times. En d’autres termes : ils souffrent de la faim, ou ils menacent d’en souffrir. « Du point de vue de l’insécurité alimentaire, la Grèce est maintenant tombée au niveau de certains pays africains », affirme le Docteur Athena Linos, une professeur de l’école médicale de l’université d’Athènes qui dirige également une association caritative qui lutte contre la faim, Prolepsis.

Un rapport de l’Unicef pour 2012 indique que plus de 26% des foyers avec enfants ont un « régime alimentaire économiquement médiocre ».

L’année dernière, Prolepsis a débuté un programme pilote pour distribuer des repas composés d’un sandwiches, de fruits et de lait aux enfants de 34 écoles publiques dans lesquelles plus de la moitié  des 6.400 familles participantes ont rapporté avoir fait l’expérience d’une faim « modérée à grave».    

Après la mise en place de ce programme, la proportion des personnes qui s’étaient déclarées affamées était tombée à 41%. Le programme a été financé par la Fondation philanthropique Stavros Niarchos, et il a depuis étendu pour couvrir 20.000 enfants dans 120 écoles.

Pauvreté en Espagne

Cette semaine, le journal régional "La Opinion" avait rapporté que les écoles sur les îles espagnoles des Canaries allaient être transformées en refuges pour accueillir 5.700 enfants âgés de 3 à 12 ans qui souffrent de la faim. Ils pourront ainsi bénéficier d’au moins un repas par jour pendant les vacances.

Jeudi, "El Pais" a rapporté que le gouvernement régional de l’Andalousie a annoncé la mise en place d’un plan contre l’exclusion sociale incluant la garantie de fournir 3 repas par jour aux enfants des familles les plus pauvres.

Selon le quotidien, 6% des enfants d'Andalousie se trouvent dans une situation d’ "extrême pauvreté". La moitié des 200.000 écoliers andalous qui mangent à la cantine ont leurs repas pris en charge grâce à des subventions régionales. En 2008, ils n’étaient que 20% à bénéficier de ces repas gratuits.

Mais, finalement, qu'est-ce qui compte le plus pour notre Union européenne, notre banque Centrale Européenne, le FMI et le gouvernement d'union Droite-Sociaux démocrates grecs ? Que les spéculateurs et boursicoteurs à l'origine de la crise de 2008 retrouvent leurs liquidités et que l'Etat grec rembourse l'argent qu'il a prêté à ses banques.

Que cela passe par la ruine de l'économie grecque, la misère pour des millions de retraités, de salariés et d'enfants, il s'agit de dommages collatéraux sans importance au regard des sommes colossalles qui son en jeu pour quelques milliers de riches grecs et européens !

Le système capitaliste est décidément bien fait !

Et, bientôt, grâce à la récession économique que tout le monde annonce (sauf notre gouvernement !), baisse des pensions de retraite, baisse du salaire des fonctionnaires, taxes en hausse et diminution des allocations viendront baisser le niveau de vie global de la population française. Attention à ceux qui sont en bas de l'échelle !

Publié dans ECONOMIE

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