Communiqué suite à l’assassinat de Chokri Belaïd

Gauche Unitaire

Plus de deux ans après le départ du Dictateur Ben Ali et de ses sbires, la Tunisie vient de connaître un drame porteur de lourds dangers pour l’avenir de ce pays et de sa population. L’assassinat de Chokri Belaïd démontre qu’à un régime de corruption et de répression a succédé un gouvernement qui perpétue l’arbitraire et qui n’a d’autre réponse que celle de faire taire toute opposition à sa politique.

Loin de rompre avec les logiques économiques libérales de soumissions aux lois internationales du marché, les choix de ce gouvernement  dirigé par le Parti Ennhadah apparaissent  pour ce qu’ils sont : enfoncer le pays dans une spirale qui tourne le dos aux aspirations et aux intérêts du peuple tunisien. Le faire en cautionnant  et  en encourageant les pires exactions des franges les plus radicales des islamistes réactionnaires.

Lorsque l’intimidation permanente est couverte par les plus hautes autorités de l‘État, celui-ci endosse l’entière responsabilité du meurtre de l’un de ceux qui affichait publiquement son refus de soumettre le peuple tunisien  à un autoritarisme théocratique caution morale du libéralisme économique.

Gauche Unitaire assure les proches et l’ensemble des forces qui soutenaient le combat de Chokri Belaïd de sa profonde solidarité. Nous appelons à soutenir toutes les mobilisations en France et en Tunisie pour que toute la lumière soit faite sur cet acte ignoble.

Cet assassinat ne pourra étouffer les voix de toutes celles et ceux qui exigent en France et en Tunisie la justice sociale et l’égalité de droit, de toutes celles et ceux qui luttent contre toutes les formes d’exploitations et d’oppressions qu’on voudrait leur l’imposer au nom des lois du marché ou de celles de la religion.

Paris, le 7 février 2013