Carrefour condamné à verser 400 000 euros à des salariés...et à Moissac?

Publié le

Par Moissac au Coeur

 

http://moissacaucoeur.elunet.fr

 

Les prud'hommes de Grenoble ont condamné, mardi 9 novembre, l'entreprise Carrefour à payer près de 400 000 euros d'arriérés de salaires à plus d'une centaine de salariés d'un hypermarché du groupe en Isère.

En intentant cette action, qui constitue en France la première procédure collective devant un conseil de prud'hommes, les 128 salariés souhaitaient que leur salaire de base soit ajusté au montant du smic, et percevoir le manque à gagner sur les cinq dernières années.

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Les plaignants reprochaient à la direction du Carrefour de Saint-Egrève d'avoir indemnisé un "forfait pause" pour compléter leur rémunération et l'aligner sur le montant du smic. Or, selon eux, cette indemnisation ne dispense pas le magasin de payer un salaire minimum de base. Dans ses attendus, le tribunal a notamment relevé que le "montant de la pause" était "défalqué du salaire brut", alors qu'il "devrait venir en sus du salaire et même être intégré à celui-ci".

De son côté le groupe Carrefour, qui a annoncé son intention de faire appel de cette décision, a affirmé qu'il "applique la réglementation sociale en vigueur et ne paie aucun de ses salariés en dessous du smic". Le groupe avait pourtant été visé par plusieurs autres procès du même type en France : en juin, la cour d'appel de Lyon avait relaxé Carrefour, condamné en 2008 à une amende cumulée de 1,287 million d'euros pour avoir payé en dessous du smic horaire 429 salariés de deux de ses magasins dans le Rhône. Le 15 octobre, le groupe a également comparu pour les mêmes faits devant les prud'hommes d'Evry (Essonne) face à 182 salariés. La décision sera rendue le 1er février 2011.

source le Monde du 9 novembre 2010


NDLR: A Moissac, combien sont-ils ou plutôt combien sont-elles à ne pas percevoir le SMIC?

En effet, la plupart des employés(ées) sont à temps partiel contraint avec des amplitudes horaires laissant peu de place à la vie de famille, à l'organisation des journées...
Là ou le Conseiller Général et la Municipalité vantaient la création d'emplois, il n'y a que précarité, emplois partiels contraints avec en prime une gestion managériale qui laisse un gout amer à de nombreux salariés qui sont obligés soit de partir, soir de subir.

Nous sommes loin de la gestion à l'ambiance "familiale" qui régnait dans l'Ex -Champion.

En déshumanisant les procédures de travail, en rentabilisant à tout crin, la direction de ce Carrefour applique le pire du libéralisme pour un profit maximum, alors que la fréquentation du site reste en deçà des prévisions.
Les seuls gagnants depuis l'installation de cette enseigne reste les actionnaires du groupe. Ce ne sont ni les salariés(ées), ni les collectivités locales (fin de la Taxe professionnelle), ni les producteurs agricoles locaux (provenances systématique "d'ailleurs"!) et encore moins les consommateurs qui récoltent les fruits de cette venue sur notre commune...

A qui a donc profité cette installation?

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